Economie

Quels leviers de soutien pour les startups industrielles ?

mains tendues femme robot industriel

Placée dans les dix premières nations technologies, la France soumet régulièrement de nouvelles initiatives. Encourager la French Tech, après tout, est pour de nombreux acteurs une des seules manières de rester compétitif à cette heure. Pour ne pas se laisser dépasser, mettre la priorité sur des défis technologiques tels que la robotique ou l’intelligence artificielle semble donc primordial. Afin de donner aux startups industrielles le tremplin nécessaire à leur pérennisation, des leviers de soutien sont réfléchis.

De la robotique industrielle à la biotechnologie, l’essor des startups

La modernisation des technologies françaises ne passe pas que par les startups digitales de la French Tech. La nation continue de développer, chaque année, de nombreux projets de recherche industriels qui donnent naissance à de jeunes entreprises. Ces derniers portent sur des défis technologiques qui, à terme, seront de véritables vecteurs de développement du pays. Biotechnologie, robotique, calcul quantique : les opportunités sont multiples. Près de 12 % des startups françaises, à ce jour, portent ainsi sur ces secteurs industriels.

Le gouvernement a bien compris l’intérêt de ces startups pour son essor à l’échelle internationale, bien qu’il soit compliqué de se placer face à des marchés forts comme l’Asie ou les Etats-Unis. En participant au développement de cette industrie française, toutefois, ce sont près de 3 000 emplois qui pourraient être créés d’ici à 2025. Cela, en ne considérant que les 15 premières startup de la French Tech en 2020.

Quels sont les obstacles actuels au développement des startups ?

Pourtant, malgré le plan France Relance qui soutient financièrement les R&D, ces startups sont limitées dans leur développement. Cette difficulté s’échelonne sur toute l’Europe, où les startups industrielles sont restreintes dans leur obtention de financement. Les Européens, pourtant, ont d’amples projets de recherche dans le secteur de la technologie industrielle. De nombreux experts proposent ainsi de la robotique industrielle permettant d’optimiser les sites de production, comme des robots collaborateurs, ou encore des technologies de niche avec des algorithmes de pointe.

Dans les pays nordiques comme en Allemagne ou en France, ces startups ont un rôle certain à jouer dans la pérennisation et le développement d’une économie en transition technologique. Il est donc primordial, selon un rapport publié par le Conseil général des finances en septembre 2021, de donner le tremplin nécessaire à ces startups. Leur souci principal, de fait, est la phase d’industrialisation. De nombreuses micro-entreprises, en effet, n’obtiennent pas les fonds nécessaires pour produire ou sous-traiter la production de leur recherche.

Les leviers de soutien à instaurer pour les startups industrielles

Manque de fonds, manque d’expérience : divers obstacles bloquent les acteurs de startups industrielles. Ils les empêchent alors de se lancer dans des phases d’industrialisation. Nombreux d’entre eux n’inscrivent même pas cette phase du projet dans leurs ambitions. Ces dernières, souvent, s’arrêtent à la phase de développement. Les projets sont ensuite revendus à des entreprises. Celles-ci, souvent hors de France et d’Europe, se chargeront de leur industrialisation. Couper court aux ambitions d’une startup mène pourtant à une réduction du potentiel de croissance du secteur industriel en France comme en Europe.

Le rapport établi cherche ainsi à mettre en avant divers leviers de soutien. Ces derniers permettraient d’optimiser la transition des startups industrielles. Elles pourraient alors bénéficier d’aides et d’accompagnement. Cela, tant sur leur phase de R&D, que sur leur phase d’industrialisation. Ces propositions de soutien s’articulent sur différents axes. Une multiplication des capitaux, certes, mais aussi la mise en valeur des productions locales. L’aide aux projets se ferait alors au niveau national comme régional. Voici quelques pistes envisagées afin de soutenir le développement de ces startups de la robotique comme de l’IA :

  • la création de nouveaux fonds, tels que le multi-corporate financé par de grosses entreprises industrielles, ou un prêt à l’industrialisation Bpifrance ;
  • le lancement d’un programme par territoire, pour détecter dès les phases de R&D des projets qui ont un potentiel de production ;
  • l’aide à la production d’un certain nombre de dossiers ou encore un accompagnement national de 40 startups industrielles.

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